Le Sénégal applique depuis le 1er juillet 2024, une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18 % aux services numériques fournis par des entreprises étrangères. Cette mesure a permis à l’État de collecter plus d’un milliard de francs CFA (environ 1,7 million de dollars) en 2024.
La TVA numérique concerne divers services. Streaming, logiciels en tant que service (SaaS), cloud computing, publicité en ligne, jeux téléchargeables et applications mobiles payantes sont concernés. Les entreprises étrangères doivent s’immatriculer auprès de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et déclarer leurs revenus via la plateforme en ligne « Etax »
Selon le directeur général de la DGID, Jean Koné, cette initiative vise à moderniser le système fiscal du Sénégal et à capter les revenus croissants de l’économie numérique. L’administration fiscale ambitionne d’augmenter ces recettes à 10 milliards de francs CFA dans les prochaines années.
Toutefois, cette mesure pourrait entraîner une augmentation des prix de certains services numériques, affectant potentiellement les populations les plus vulnérables. Le défi pour les autorités sera de concilier efficacité fiscale et accessibilité numérique, afin que la transformation numérique ne se fasse pas au détriment de l’inclusion.
Au Togo, bien que la TVA numérique ne soit pas encore en vigueur, le pays a enregistré une croissance significative de ses recettes fiscales, passant de 403 milliards FCFA en 2013 à 865 milliards FCFA en 2022. Réformes et digitalisation des procédures fiscales sont à la base de cette progression.
Alors que le Sénégal récolte les premiers fruits de la taxation des services numériques, le Togo pourrait envisager des mesures similaires pour renforcer sa souveraineté fiscale à l’ère du numérique.
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