Le système actuel de nommage (nom de domaine) sur Internet est largement dominé par l’alphabet latin. Mais cette situation marginalise de nombreux utilisateurs dont la langue maternelle n’est pas une langue globale. Face à ce constat, Vitus Emmanuel Agbenowossi, président d’ISOC-Togo, insiste sur la nécessité de rendre les langues nationales visibles en ligne. Il souligne l’importance de garantir un accès équitable aux ressources numériques pour tous, dans leur propre langue.
Près de 60 % de la population africaine n’est toujours pas connectée. La barrière linguistique constitue un obstacle majeur à l’inclusion numérique, au même titre que les défis techniques. L’intégration des langues locales dans les systèmes d’identification en ligne (noms de domaine, adresses e-mail, contenus) représente donc un levier stratégique pour une inclusion numérique pérenne.
La langue : un facteur clé de l’inclusion numérique
C’est dans ce contexte que l’Université de Lomé, en collaboration avec l’Internet Society Togo (ISOC-Togo) et l’ICANN, a organisé une formation à l’École Polytechnique de Lomé (EPL) le mercredi 16 avril 2025. L’objectif principal était de promouvoir l’acceptation universelle des noms de domaine, un élément essentiel pour démocratiser l’accès à Internet dans toutes les langues.
Cet événement a rassemblé plus de 850 participants, dont 300 en présentiel. Panélistes et participants y ont abordé des thématiques comme l’infrastructure d’Internet, la gouvernance numérique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Cette rencontre a permis de nourrir la réflexion d’une génération désireuse de construire un Internet plus inclusif, multilingue et équitable.
Cette initiative est une étape préliminaire à la prochaine édition de l’École nationale sur la gouvernance de l’Internet. Ce programme vise à former les futurs leaders du numérique au Togo et en Afrique.
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