Le Centre d’Observation et d’Analyse du Web (Coaweb) a lancé un projet dénommé RadioCheck Togo. Le projet bénéficie de l’appui de l’agence française de développement médias CFI Médias.
Cette initiative vise à renforcer les compétences des journalistes de 12 radios locales des régions des Savanes, de la Kara et Centrale pour contrer la désinformation, notamment en produisant des contenus en langues locales.
Selon Antoine Afanou, conseiller en communication du ministère de la Communication, « Les régions de la Kara, Centrale et des Savanes sont confrontées à un contexte particulier qui favorise l’émergence de fake news à profusion. C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons que ces régions soient les premières à bénéficier de cette formation initiée dans le cadre du projet Radio Check Togo ».
Myriam Habil, conseillère culturelle à l’ambassade de France, a pour sa part, souligné l’importance de produire une information fiable et valorisante pour les communautés locales. «Pour moi la lutte contre la désinformation, c’est tout d’abord faire de l’information et de la bonne information. On lutte contre la désinformation, quand vous les professionnels des médias, vous faites de la bonne information.», a-t-elle déclaré.
Sensibilisation des médias bénéficiaires
Dès le lancement du projet, un atelier a sensibilisé les médias partenaires aux enjeux de la désinformation. Ces formations techniques et pratiques leur apprendront à identifier et démonter les fausses informations, en mettant l’accent sur les traductions en langues locales.
En plus des formations, le projet prévoit l’équipement des radios partenaires après une évaluation de leurs besoins. L’objectif : renforcer leur capacité à combattre la désinformation, un enjeu de taille face aux crises sécuritaires qui alimentent souvent les fake news.
Les responsables des radios, comme Ben Soulé Moussa de Radio Cosmos, ont salué cette initiative qui permettra de promouvoir le vivre-ensemble et lutter contre la haine en ligne.
“«Ce projet vient à point nommé dans la mesure où aujourd’hui on assiste à la recrudescence des informations qui sont répandues surtout à travers les réseaux sociaux, des informations qui vont parfois même à l’incitation à la haine, qui compromettent le vivre-ensemble, la paix sociale et participent à la discrimination d’une catégorie de personnes comme les femmes.», a-t-il laissé entendre.
Créé en 2019, COAWEB, à travers Togocheck, s’impose comme un acteur clé de la lutte contre les fausses informations au Togo. Elle mène plusieurs actions en ce sens, dont la sensibilisation et l’éducation aux médias.
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