Genève a accueilli les 5 et 6 juillet 2025, la 2e édition du Forum francophone de la gouvernance du numérique et de l’intelligence artificielle. L’événement a réuni plus de 80 intervenants issus d’institutions internationales, de gouvernements, du secteur privé et de la société civile. Objectif, renforcer la voix francophone dans les débats mondiaux sur le numérique et l’IA.
Le forum a porté sur le thème « À la croisée des chemins ». Il a été ouvert avec un panel de haut niveau animé par Doreen Bogdan-Martin (UIT), Amandeep Gill (ONU), Sally Wentworth (Internet Society) ou encore Luc Julia (co-concepteur de Siri). Ensemble, ils ont débattu des tensions actuelles entre souveraineté numérique, inclusion, innovation et éthique. Le tout placé dans un contexte géopolitique marqué par l’accélération de l’IA.
Les discussions ont tourné autour de trois principaux :
- L’inclusion numérique, pour garantir un accès équitable aux technologies dans l’espace francophone.
- La diversité culturelle et linguistique en ligne, avec des propositions concrètes pour renforcer la découvrabilité des contenus locaux.
- La gouvernance des données, abordée sous l’angle de la souveraineté, de la régulation et de l’éthique.
Proposer des solutions concrètes pour l’espace francophone
Huit ateliers thématiques ont permis de faire émerger des pistes d’action sur des sujets aussi variés. Parmi ces sujets figuraient notamment la réduction de la fracture numérique, la place des pays francophones dans les négociations internationales, la promotion de la diversité dans les algorithmes et la régulation des infrastructures numériques à l’ère de l’intelligence artificielle.
Ces ateliers ont ainsi offert une plateforme pour explorer des solutions innovantes et des stratégies pour relever les défis liés à ces questions. Une restitution dédiée à l’égalité en santé grâce à l’IA a permis de mettre en avant les opportunités de l’IA pour améliorer l’accès aux soins.
Ce forum, soutenu par l’OIF, s’inscrit dans une dynamique plus large de construction d’un espace numérique francophone plus inclusif, éthique et représentatif. Plusieurs intervenants ont souligné l’urgence de renforcer les capacités locales, de mutualiser les ressources et de mieux coordonner les positions francophones dans les grandes enceintes comme l’ONU, l’UIT ou l’UNESCO.
