Le Sénégal adopte sa première stratégie nationale de santé numérique pour moderniser son système de santé, avec le soutien de la Banque mondiale et de l’OMS.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy pilote le projet. Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’Accélération de l’Économie Numérique du Sénégal (PAENS). Cette stratégie permettra l’intégration coordonnée des outils numériques au sein du système de santé. Elle poursuit un objectif triple. Améliorer l’accès aux soins, notamment en zone rurale ; optimiser la gestion des données médicales ; et assurer l’interopérabilité des différentes plateformes existantes.
La stratégie nationale prévoit entre autres, l’extension du Dossier Patient Informatisé (DPI) à six nouvelles régions en 2025. Cette extension permettra d’améliorer la continuité des soins et la traçabilité des traitements. Le gouvernement compte également mettre en place un cadre juridique strict. Il permettra d’encadrer la gestion sécurisée des données sensibles et la coordination des services numériques.
Stratégie nationale de santé numérique : un levier face à plusieurs défis
Cette transformation numérique s’inscrit dans le cadre du « New Deal Technologique » lancé par le président Bassirou Diomaye Faye. Elle s’aligne sur l’ambition de faire du Sénégal un leader continental de l’économie numérique d’ici 2034. Le projet bénéficie également d’un financement de 50 millions de dollars de la Banque mondiale. Ces fonds permettront de soutenir l’adoption de services de télémédecine, de dossiers médicaux électroniques et d’autres solutions numériques adaptées aux besoins du terrain.
Si les bases sont posées, il subsiste plusieurs défis. Faible couverture en infrastructures numériques, manque de formation du personnel de santé, et absence de normes partagées entre plateformes. Pour y répondre, le ministère s’appuie sur des partenaires comme Transform Health, avec pour mission d’établir des standards de gouvernance des données et d’améliorer l’interopérabilité des outils numériques.