Meta veut transformer le système de modération des contenus sur ses plateformes. Dans les prochains mois, l’entreprise lancera un dispositif dénommé « notes de la communauté ». A travers ce système, les utilisateurs eux-mêmes pourront signaler et contextualiser les informations trompeuses. Le dispositif sera dans un premier temps déployé aux États-Unis.
Début janvier, Mark Zuckerberg a annoncé la fin du programme de vérification des faits de Meta aux États-Unis. À la place, la modération reposera sur un modèle participatif, inspiré de celui déjà en place sur X (ex-Twitter). Désormais, ce ne seront plus des vérificateurs indépendants qui analyseront les contenus, mais les utilisateurs eux-mêmes.
Meta veut remplacer le fact-checking traditionnel
Avec ce nouveau dispositif, Meta ambitionne d’impliquer davantage ses utilisateurs dans la lutte contre la désinformation. Les internautes souhaitant rejoindre ce programme peuvent s’inscrire dès maintenant via une page dédiée. Cependant, ils doivent remplir certaines conditions :
- Avoir plus de 18 ans ;
- Être inscrit sur Meta depuis au moins six mois ;
- Posséder un numéro de téléphone vérifié ;
Une fois acceptés, ils pourront ajouter des notes communautaires sous les publications qu’ils jugent « inexactes ou trompeuses ». Ces annotations, limitées à 500 caractères, devront s’appuyer sur des sources considérées comme fiables. D’autres utilisateurs évalueront la pertinence des annotations avant leur publication.
Notons que Meta intégrera les « notes de la communauté » à la plupart des contenus publics sur Facebook, Instagram et Threads. Toutefois, pour l’instant, ce programme reste exclusivement réservé aux États-Unis. Les autres pays devront encore attendre avant une éventuelle extension.