
Interpol et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont signé cette semaine un partenariat afin de lutter contre la corruption et la cybercriminalité. La signature de l’accord s’est déroulée à Abidjan entre le président de la BAD, Akinwumi Adesina, et le secrétaire général d’Interpol, Valdecy Urquiza.
Avec ce partenariat, la BAD devient ainsi la première banque multilatérale de développement à nouer un tel partenariat. Il renforce la collaboration entre le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD et le Centre de lutte contre la criminalité financière et la corruption d’Interpol.
Les crimes financiers sur Internet ont augmenté avec les progrès de la technologie numérique. Et chaque année, l’Afrique perd près de 90 milliards de dollars à cause des flux financiers illicites. Selon l’évaluation de la fraude financière mondiale 2024 d’Interpol, les compromissions de courriels professionnels, les arnaques amoureuses, l’hameçonnage et autres fraudes en ligne constituent des menaces croissantes pour l’économie numérique de l’Afrique.
Pour le secrétaire général d’Interpol, « La corruption et la criminalité financière comptent parmi les plus grands obstacles au développement économique et social en Afrique et dans le monde. La nature évolutive de la criminalité financière, en particulier dans l’environnement numérique, nécessite des partenariats solides entre les forces de l’ordre et les institutions financières ».
Concrètement, cette collaboration permettra le partage d’expertise, le renforcement des enquêtes et la mise en place de mesures préventives. « (…) Nous appliquons une tolérance zéro en matière de corruption et de financement du terrorisme. En unissant nos forces à celles d’Interpol, nous renforçons notre capacité à aider les pays africains à mettre en place des systèmes robustes de lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière. », a déclaré Akinwumi Adesina.