Au Niger, les autorités ont initié la construction d’un centre de données national. Il s’agit du premier datacenter national de niveau Tier 3. Les travaux dont le niveau de réalisation est à 13% devront être achevés d’ici le 30 septembre. Le coût total du projet s’élève à 9 milliards FCFA (environ 14,3 millions USD).
Annoncé par Sidi Mohamed Raliou, ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique, ce datacenter s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser l’infrastructure télécoms du pays. Avec un score de 0,2116 sur 1 à l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI), le Niger affiche un retard en matière de numérisation par rapport aux moyennes régionale et mondiale.
La certification Tier 3, selon les standards de l’Uptime Institute, garantit une disponibilité accrue, avec seulement 1,6 heure d’interruption annuelle maximum. Cette infrastructure intégrera ainsi plusieurs voies d’alimentation et de refroidissement afin de renforcer la résilience des services numériques publics.
Si la construction du datacenter marque un progrès, le Niger doit encore surmonter d’importants défis en matière de connectivité. Actuellement, seulement 24 % de la population a accès à la 3G et 17,5 % à la 4G, contre 92 % pour la 2G. De plus, avec un taux de pénétration d’Internet de 16,9 %, l’accès au numérique reste limité.
Ce projet s’inscrit donc dans une dynamique plus large visant à accélérer l’adoption des TIC et améliorer l’accès au numérique. Une fois opérationnel, le datacenter pourrait stimuler la transformation digitale du Niger, en facilitant le stockage sécurisé des données et en améliorant la qualité des services publics en ligne.













































