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La BCEAO suspend les paiements des fintechs de l’UMOA

La BCEAO suspend les paiements des fintechs de l’UMOA
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Les services de paiement fournis par la majorité des fintechs de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) sont à l’arrêt depuis le 1er mai 2025. Et pour cause : La BCEAO exige désormais que tous les établissements de paiement soient agréés pour continuer à fonctionner.

Cette mesure s’appuie sur une nouvelle réglementation : l’instruction n°001-01-2024, entrée en vigueur en janvier dernier. Elle impose à toutes les fintechs opérant dans la zone UMOA d’obtenir un agrément officiel. Bien que la BCEAO ait initialement accordé une période de transition, de nombreux dossiers sont encore en attente de traitement. Malgré cela, la banque centrale a ordonné la suspension immédiate des services des acteurs non agréés. Et ce, sans préavis ni cadre d’accompagnement.

Résultat : des entreprises de paiement, parfois présentes depuis plus de dix ans, ont dû cesser leurs activités du jour au lendemain. Des milliards de francs CFA sont actuellement bloqués. Les ventes en ligne, le paiement de salaires, les transferts d’argent et d’autres services essentiels sont bloqué. Seuls les acteurs ayant le statut d’émetteur de monnaie électronique peuvent encore opérer. Mais pour l’ensemble des autres entreprises concernées, c’est l’incertitude. De nombreuses voix s’élèvent pour demander un plan de sortie de crise, avec des mesures d’accompagnement claires.

Si la volonté de réguler le secteur est compréhensible, la méthode pose question. L’Afrique de l’Ouest a réalisé d’importants progrès dans la digitalisation des paiements. Pour préserver ces progrès, il urge de trouver un équilibre entre exigence réglementaire et soutien à l’innovation locale.

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