Kaspersky, le géant mondial de l’antivirus, a organisé récemment à Almaty (Kazakhstan), le Cyber Security Weekend 2025 pour la région Moyen-Orient, Turquie et Afrique (META). Lors de cet événement, il a lancé une alerte concernant la montée inquiétante des cybermenaces en Afrique. En pole position, on retrouve des pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya. Ces pays figurent désormais parmi les plus touchés par les attaques en ligne au premier trimestre 2025. Les taux d’incidents web atteignent respectivement 17,5 % pour le Nigeria et l’Afrique du Sud, et 20,1 % pour le Kenya.
Selon les experts de Kaspersky, les ransomwares sont en nette augmentation sur le continent. En un an, la part d’utilisateurs africains touchés par ce type de logiciel malveillant est passée de 0,40 % à 0,41 %. Cette hausse, bien que légère, traduit une évolution des techniques utilisées par les cybercriminels. Les secteurs les plus ciblés sont la finance, l’industrie et les administrations publiques.
IA et Ransomware : Le duo au centre des cyberattaques
Parmi les groupes responsables de ces attaques figure FunkSec. Cette une organisation criminelle utilise désormais l’intelligence artificielle pour créer des logiciels malveillants plus discrets et plus efficaces. Ce groupe opère avec un modèle de « Ransomware-as-a-Service » (RaaS).
Les attaquants ciblent également des équipements souvent mal sécurisés. Parmi eux, les objets connectés (IoT), les appareils intelligents et les systèmes mal configurés. Cette diversité de vecteurs d’attaque rend leur détection plus difficile et nécessite une vigilance renforcée.
Pour faire face à ces menaces, Kaspersky recommande une approche dite de « défense en profondeur ». Elle comprend plusieurs bonnes pratiques. Segmenter les réseaux internes, surveiller les systèmes en temps réel, effectuer des sauvegardes régulières et former les employés aux risques numériques en sont quelques-unes. L’entreprise met également à disposition des outils gratuits, comme l’Anti-Ransomware Tool for Business, pour aider les PME et les organisations à renforcer leur cybersécurité.