
Le Rwanda vient de lancer une initiative nationale pour encourager les entreprises à adopter l’Africa Trade Gateway (ATG), une plateforme numérique panafricaine destinée à faciliter le commerce intra-africain dans le cadre de la ZLECAf.
L’ATG est le fruit d’une collaboration entre la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Et il ambitionne de devenir l’écosystème numérique du commerce africain. Concrètement, il permet aux entreprises du continent de :
- trouver des partenaires commerciaux de confiance ;
- accéder à des financements ;
- effectuer des paiements transfrontaliers sécurisés ;
- et élargir leurs marchés à l’échelle continentale.
L’objectif est clair : accroître le commerce intra-africain, aujourd’hui inférieur à 15 % du volume total des échanges du continent.
Le Rwanda, éclaireur pour l’intégration numérique du continent
Le gouvernement rwandais, connu pour sa politique proactive en matière de transformation numérique, a pris les devants. En mobilisant le secteur privé, Kigali espère faire de l’ATG un catalyseur pour la mise en œuvre effective de la ZLECAf.
« L’Africa Trade Gateway représente plus qu’une simple technologie ; il symbolise la volonté de l’Afrique de définir son propre destin numérique. À mesure que nous approfondissons notre intégration dans le cadre de la ZLECAf, veillons à ce que le commerce numérique devienne une pierre angulaire de l’industrialisation, de l’inclusion et de la résilience. », a déclaré Alexis Kabayiza, conseiller technique au ministère du Commerce et de l’Industrie du Rwanda.
De son côté, Emeka Onyia, directeur de la banque numérique d’Afreximbank, a salué une initiative qui “change la donne pour le commerce africain”. « Il s’agit du projet économique le plus audacieux de notre époque. La porte d’entrée de l’Afrique vers la transformation.», a-t-il admis.
L’ATG s’inscrit dans une dynamique plus large de numérisation du commerce africain, aux côtés d’initiatives comme le PAPSS (Système panafricain de paiement et de règlement). Ensemble, ces outils visent à réduire les obstacles logistiques et financiers qui freinent encore les échanges régionaux. Mais pour réussir, il faudra relever plusieurs défis : renforcer la confiance numérique, garantir la sécurité des transactions et développer les compétences techniques locales.












































