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Streaming vidéo en Afrique : Netflix et Showmax en tête de course

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Le streaming vidéo connaît aujourd’hui une croissance fulgurante en Afrique. Et pour cause, l’accès à internet et la démocratisation des smartphones ont transformé les habitudes de consommation de contenu audiovisuel. Dans ce paysage concurrentiel, des acteurs majeurs comme Showmax et Netflix sont  en tête de course 

Selon une étude de Dataxis, le nombre d’abonnés au streaming et à la vidéo à la demande en Afrique subsaharienne devrait atteindre 15 millions d’ici 2026. Le triple, par rapport aux 5 millions d’abonnés recensés en 2022.

Showmax en tête, Netflix en embuscade

Showmax, la plateforme sud-africaine, mène la course en Afrique avec 40 % des parts de marché en novembre 2023. Elle devance ainsi Netflix et ses 35 %. Un avantage que Showmax doit à un investissement colossal de plus d’un milliard de dollars dans le contenu local, une stratégie payante pour séduire le public africain.

Graphique présentant l’évolution du nombre d’abonnées de 2018 et une projection sur 2026 (Dataxis)

Les prévisions pour les années à venir indiquent que Netflix et Showmax continueront de dominer le marché de la SVOD en Afrique subsaharienne. D’ici 2029, Netflix devrait compter environ 6,9 millions d’abonnés, tandis que Showmax en aurait 3,7 millions. 

L’Afrique du Sud et le Nigeria devraient représenter une part significative de cette croissance, avec 59 % du total des abonnés de la région. Il est également prévu que le nombre d’utilisateurs de la vidéo à la demande avec abonnement quadruple d’ici 2025, atteignant près de 13 millions, contre 2,75 millions en 2019. 

Comprendre cette expansion 

La croissance rapide du streaming en Afrique résulte de plusieurs facteurs clés. 

Répartition des parts de marchés en les principaux acteurs en Afrique

L’importance accrue du contenu local joue un rôle central, car les consommateurs africains montrent une préférence marquée pour des productions reflétant leur culture et leur quotidien. Des plateformes comme Showmax et Netflix l’ont compris, investissant massivement dans des contenus africains pour attirer et fidéliser leur audience. 

Par exemple, de 2016 à 2022, Netflix a investi 175 millions USD dans le contenu et les écosystèmes créatifs locaux en Afrique du Sud, au Kenya et au Nigéria, créant ainsi des emplois et des opportunités pour les professionnels locaux. 

Parallèlement, la baisse des coûts des données et l’amélioration de l’accès à Internet ont démocratisé l’utilisation des services de streaming. Ceci permet à un plus grand nombre d’Africains de consommer des contenus en ligne, stimulant ainsi la demande pour ces services. La concurrence entre les plateformes s’intensifie, avec des acteurs proposant des tarifs adaptés et en enrichissant leur catalogue de productions locales. Cette dynamique concurrentielle favorise une offre diversifiée et accessible pour les consommateurs.

Enfin, l’essor du streaming a un impact socio-économique significatif. Il crée des opportunités pour les producteurs, acteurs et techniciens africains. Les investissements dans le contenu local stimulent l’industrie audiovisuelle, génèrent des emplois et contribuent à l’économie locale. Cependant, des défis subsistent pour transformer cette créativité en une industrie durable et rentable. Des efforts continus sont encore nécessaires pour structurer le secteur et maximiser les retombées économiques. 

Le marché du streaming vidéo en Afrique est en pleine expansion, offrant des opportunités considérables pour les acteurs locaux et internationaux. Cette croissance rapide contribue à la structuration de l’industrie audiovisuelle africaine et à la diffusion de contenus locaux à un public de plus en plus large.

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