Le rapport Internet Society Pulse Afrique de mars 2025, met en évidence les efforts d’amélioration de la résilience Internet dans les pays Africains. Le rapport, sur la base de données comme la robustesse des infrastructures et l’efficacité des politiques numériques, donne un score à chaque pays. Ces scores reflètent la capacité des pays à maintenir et rétablir les services Internet face aux perturbations.
Et selon le classement, la Côte d’Ivoire maintient sa position de leader régional. Le pays se distingue avec un score de résilience Internet de 42 %, le plaçant en tête de la région ouest africaine. Le Bénin et le Sénégal enregistrent les plus fortes progressions. Le Togo, bien qu’en retard, dispose encore d’un potentiel d’amélioration.
Sénégal et Bénin : des bonds qualitatifs sur 2 ans
Le Sénégal affiche une résilience Internet de 36 %. Il s’agit pour le pays, d’un bond de 10 points entre 2022 et 2023. Avec une couverture 4G atteignant 96 %, plus de 60 % de la population sénégalaise utilise désormais Internet. De plus, 20 % des utilisateurs ont accès à des ressources en ligne via le protocole IPv6. Un pourcentage qui dépasse la moyenne africaine de 7 %. Le point d’échange Internet local, SENIX, améliorant la stabilité et la sécurité du réseau.

Le Bénin a atteint un score de résilience Internet de 39 %. Ce qui représente une progression de 6 points entre 2022 et 2023. Environ 34 % de la population béninoise utilise Internet, avec une couverture 4G de 93 %. Toutefois, l’adoption de l’IPv6 reste à 0 %, indiquant une marge d’amélioration dans ce domaine. Le pays dispose d’un point d’échange Internet actif, BÉNIN-IX, situé à Cotonou. Cette infrastructure contribue à améliorer la performance et la résilience du réseau.
Togo : un retard à combler selon le rapport Internet Society Pulse
Avec un score de 32%, le Togo accuse un retard par rapport à ses voisins en matière de résilience Internet. Environ 38 % de la population togolaise utilise Internet, un chiffre inférieur à la moyenne africaine de 42 %. De plus, 36% des 1000 sites web les plus visités sont accessibles via un serveur ou un cache local au Togo. Un taux encore éloigné de l’objectif de 50 % fixé par l’Internet Society.
Le rapport souligne par ailleurs la faible proportion de contenus web hébergés localement dans plusieurs pays. Au Sénégal, seulement 14 % des 1 000 sites les plus visités sont accessibles via un serveur ou un cache local. Pour le Bénin, ce chiffre n’atteint que 6 % alors qu’il est de 36% au Togo.
Pour remédier à cette situation, l’Internet Society collabore avec des partenaires locaux au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Objectif, augmenter la proportion de contenus mis en cache localement à 50 % d’ici fin 2025. L’hébergement de contenus populaires et de services numériques locaux au sein des pays et des régions est une méthode rentable pour améliorer les performances et la résilience de l’Internet.