La Carte Brune CEDEAO, connue pour assurer la couverture transfrontalière des véhicules dans l’espace ouest-africain entame une transformation numérique. À l’occasion de la première réunion zonale de 2025 du Système d’Assurance Carte Brune, tenue à Abuja, les responsables ont annoncé une série de réformes visant à moderniser cet outil mis en place depuis 1982.
L’objectif est clair. Faire de la Carte Brune, un véritable « passeport numérique de protection ». Et ce, pour les automobilistes circulant entre les 15 pays membres de la CEDEAO.
Une Carte Brune interconnectée au corridor Abidjan-Lagos
Le projet de numérisation est notamment pensé en lien avec le chantier de l’autoroute Abidjan-Lagos. Ce corridor stratégique, en cours de développement, reliera cinq pays (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire). Il vise à fluidifier la circulation des biens et des personnes à travers une infrastructure intelligente et sans frontières.
Dans cette optique, la Carte Brune numérique jouera un rôle central. Elle permettra une vérification automatique des certificats d’assurance aux frontières. Elle permettra également d’assurer une gestion en temps réel des données entre les bureaux nationaux et une initiation simplifiée des réclamations, même en dehors du pays d’immatriculation du véhicule.
Assurer une meilleure circulation des biens et des personnes
Au-delà de la dématérialisation, plusieurs réformes sont en cours. Entre autres, l’harmonisation des cadres juridiques, l’interopérabilité entre systèmes numériques des assureurs nationaux ou encore l’alignement des formations pour les acteurs du système.
Ces efforts s’inscrivent dans une vision plus large de la CEDEAO. L’institution sous-régionale mise sur la libre circulation, l’intégration économique régionale et la confiance dans les échanges transfrontaliers.
Avec cette numérisation, la Carte Brune ne sera plus seulement un document de conformité. Mais un outil clé pour renforcer la sécurité routière, simplifier les démarches administratives et soutenir le commerce régional. Une avancée qui pourrait transformer durablement la mobilité en Afrique de l’Ouest.
Avec AITN