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Ghana : vers l’obligation du domaine .gh pour toutes les entreprises

Ghana vers l’obligation du domaine .gh pour toutes les entreprises
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Le Ghana propose d’obliger toutes les entreprises opérant sur son territoire à utiliser le domaine national .gh pour leurs sites et plateformes publics. Le projet, formalisé dans le Ghana Domain Name Registry Act, 2025, a été mis en consultation publique en octobre 2025.

Le texte de loi vise à créer un gestionnaire national du nommage : la Ghana Domain Name Registry (GDNR). Il prévoit que « toutes les entités légalement enregistrées ou opérant dans la République » garantissent un nom de domaine .gh actif pour tout site ou service numérique destiné au public. Le projet détaille aussi des sanctions pour non-conformité. Celles-ci vont des amendes à la suspension de licences ou encore l’exclusion des marchés publics.

Le calendrier de la consultation publique a été publié par le ministère en octobre 2025. Ce qui marque la phase finale d’examen avant adoption potentielle. Le gouvernement a déjà posé des jalons administratifs. Il a entre autres amorcé une gouvernance renforcée du .gh avec l’inauguration d’un nouveau conseil d’administration du GDNR.

Pourquoi le Ghana entame-t-il ce virage ? 

Officiellement, le but est double. Réclamer la souveraineté numérique et renforcer la confiance des internautes en favorisant l’identification locale des services. Un .gh facilement reconnaissable facilite la traçabilité des acteurs et peut améliorer la sécurité. Le ministère présente cela comme un moyen de protéger les consommateurs et les infrastructures critiques.

Mais la mesure soulève des questions pratiques et économiques. Les entreprises devront migrer ou co-enregistrer leurs sites. Ce qui entraîne des coûts techniques et administratifs, un enjeu sensible pour les PME. Par contre, la loi prévoit des exemptions pour certaines plateformes hébergées hors du pays ou ne ciblant pas le public ghanéen. Mais les modalités restent à préciser. Des voix s’inquiètent aussi d’un possible renforcement du contrôle étatique sur le web et d’effets secondaires sur l’innovation et l’attractivité des services en ligne.

Si la loi est promulguée, les entreprises auront une fenêtre de conformité de quelques mois avant l’entrée en vigueur des sanctions. Mais l’initiative ghanéenne illustre une tendance en hausse en Afrique. Les États cherchent aujourd’hui à reconquérir leur espace numérique national pour plus de souveraineté, de sécurité et de régulation.

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