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La Cour Pénale Internationale (aussi) abandonne Microsoft

 La Cour Pénale Internationale aussi abandonne Microsoft

 La Cour Pénale Internationale (CPI) a décidé de se passer de Microsoft. L’institution remplacera la suite Office par OpenDesk, une alternative open source développée en Europe. Ce choix, loin d’être anodin, traduit une volonté affirmée de reprendre le contrôle de ses outils numériques.

Pour la CPI, la dépendance à un acteur technologique américain ne relève plus du simple confort logiciel. Elle constitue désormais un risque stratégique. Cette décision intervient dans un contexte de méfiance politique croissante.

L’institution a déjà été la cible de critiques virulentes de la part de responsables américains, notamment Donald Trump. Son procureur général, Karim Khan, a d’ailleurs été également la cible de sanctions. Des rumeurs avaient même évoqué la suppression de son compte e-mail par Microsoft. Un fait que l’entreprise a démenti, mais qui a suffi à installer le doute. Face à ce climat, la CPI a tranché. Arrêter de dépendre d’un fournisseur susceptible d’être influencé par des décisions politiques extérieures.

Une tendance européenne vers plus d’autonomie

La démarche de la CPI s’inscrit dans une dynamique plus large plus large. En Europe, des institutions publiques cherchent à réduire leur dépendance aux solutions logicielles américaines. Ainsi, des initiatives nationales et régionales se multiplient pour promouvoir des outils open source et renforcer la souveraineté numérique du continent.

Cette décision de la Cour Pénale Internationale n’est pas un cas isolé. En France, l’administration a déjà entamé sa migration vers une solution souveraine dénommée “La Suite”. En Allemagne, un État fédéral a récemment annoncé faire passer 30 000 PC de Windows à Linux et LibreOffice.

En effet, ces actions répondent à un problème identifié depuis des années. Un documentaire de 2018 l’avait baptisé « Le dilemme Microsoft : L’Europe, une colonie logicielle ». Il décrivait la dépendance quasi totale des administrations européennes envers les outils de Microsoft. Aujourd’hui, cette prise de conscience se transforme en action.

Open desk, la solution locale de la Cour Pénale Internationale 

Pour opérer cette transition, la CPI s’appuie sur OpenDesk. Il s’agit d’une suite logicielle conçue par Zendis, le Centre allemand pour la souveraineté numérique de l’administration publique. Zendis fait partie d’une initiative conjointe de quatre pays européens visant à bâtir une infrastructure numérique indépendante et durable.

L’objectif étant de garantir la confidentialité des données sensibles, limiter les risques d’ingérence et encourager un écosystème numérique plus équilibré. Pour les institutions stratégiques, l’ère de la confiance aveugle envers les géants américains du numérique touche à sa fin. À l’heure où la sécurité des données devient un enjeu de gouvernance, le confort ne justifie plus la dépendance.

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