Une panne d’électricité d’une ampleur historique a frappé une grande partie de l’Espagne, tout le Portugal et certaines parties de la France. Cet évènement a laissé des millions de personnes sans électricité et paralysé des infrastructures essentielles telles que les transports, les télécommunications et les services de santé .
En quelques heures, deux revendications pour une prétendue cyberattaque sont apparues. Ce sont notamment les deux groupes de propagande pro-russes Dark Storm Team et Noname057(16) qui ont immédiatement profité du climat d’urgence pour faire entendre leur voix et attirer l’attention sur eux.
Les autorités enquêtent cependant encore sur les causes de la panne. Evidemment, la possibilité d’une cyberattaque n’est pas exclue. Mais pour le moment il n’y a pas d’éléments utiles pour établir la responsabilité de ces deux groupes derrière ces perturbations.
Cela a causé la déconnexion temporaire de la péninsule ibérique du système électrique continental, provoquant un déséquilibre soudain entre l’offre et la demande d’énergie. En Espagne, Red Eléctrica a enregistré une baisse de la demande de plus de 10 gigawatts. Elle a dû activer des systèmes de protection automatique pour éviter de nouveaux dommages. Au Portugal, E-Redes a mis en place des coupures sélectives pour stabiliser le réseau.
Impacts sur les infrastructures critiques
La panne d’électricité a eu des effets dévastateurs sur divers secteurs :
- Transports : interruption des services ferroviaires et métro, évacuation des stations et blocage des feux de circulation.
- Santé : les hôpitaux contraints de reporter les interventions non urgentes, fonctionnant avec des générateurs de secours.
- Communications : Problèmes avec les réseaux mobiles et Internet, avec difficultés dans les communications d’urgence.
- Industrie : arrêts de production dans de grandes entreprises comme Seat, Ford et Iveco.
L’hypothèse d’une cyberattaque
Les autorités n’excluent pas la possibilité d’une cyberattaque comme cause de la panne. Le vice-ministre portugais Manuel Castro Almeida a déclaré que même si un incendie en France était la cause la plus probable, une cyberattaque restait une piste d’enquête valable. L’agence espagnole de cybersécurité Incibe étudie également cette possibilité.
La revendication des groupes pro-russes représente, pour l’instant, le seul détail de cette affaire qui pourrait suggérer une possible cyberattaque. Mais il est nécessaire d’apporter une précision : les deux groupes mentionnés ci-dessus sont connus pour opérer sous un régime de propagande , sans fondement, sur de nombreuses actions revendiquées dans le passé, qui n’avaient alors aucun lien avec des cyberattaques.
C’est une technique bien connue qui consiste à exploiter les situations d’urgence pour attirer l’attention. Mais la prudence est de mise dans ces cas-là avant de parler de cyberattaque.
Avec Cybersecurity360.it