L’accès à internet et aux réseaux sociaux comme TikTok, Facebook, ou YouTube est fortement perturbé depuis la fin juin 2025. Face à cette situation, la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) n’a pas manqué de réagir. Dans un communiqué, en date du 2 juillet 2025, elle a dénoncé ce qu’elle considère comme une atteinte aux droits numériques des citoyens.
La LCT affirme avoir reçu de nombreuses plaintes d’usagers faisant état de blocages sélectifs sur plusieurs plateformes. « Ces perturbations ont un impact négatif sur les activités professionnelles, éducatives et sociales des consommateurs », souligne le communiqué. L’association déplore aussi l’absence d’information officielle sur l’origine de ces restrictions. Elle interpelle aussi bien les fournisseurs d’accès que les autorités de régulation.
En effet, jusqu’à présent, ni l’ARCEP ni les opérateurs Yas ou Moov Africa n’ont communiqué sur ces interruptions. Toutefois, dans un communiqué distinct publié le 6 juin, le gouvernement togolais mettait en garde contre les dérives sur les réseaux sociaux. Elle y évoquait la propagation de messages hostiles, de fausses informations ou d’appels à la révolte.
Si les autorités n’ont pas officiellement reconnu un blocage, certains observateurs y voient une stratégie de limitation préventive dans un contexte de mobilisation citoyenne croissante. Aussi, la LCT demande un rétablissement rapide des services et des explications claires à l’opinion publique.
Avant la LCT, Internet Society Chapitre Togolais avait pointé du doigt les «dysfonctionnements en forte hausse» de l’Internet depuis le 25 juin. Le Togo n’en est pas à sa première restriction d’internet. En 2017, lors de mouvements sociaux d’ampleur, les autorités avaient déjà interrompu l’accès à la toile. Une décision condamnée par la Cour de Justice de la CEDEAO pour violation des droits fondamentaux.